La Téoule

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Olivier Laboria, comédien, musicien et accompagnant à La Téoule

Olivier, comment es-tu arrivé à La Téoule ?

J’ai travaillé en usine. Il y avait dans le foyer de vie äul Cadot une intervenante en théâtre qui partait alors à la retraite. J’ai contacté le foyer pour candidater à son remplacement. Mais j’étais en fait un peu apeuré à l’idée d’intégrer ce type de structure.. J’ai vu à ce moment là le documentaire de Nicolas Philibert, « La moindre des choses », qui retrace un projet de théâtre à la clinique psychiatrique de La Borde.

Je suis du coup rentré dans l’atelier théâtre du foyer de vie. Ça marchait bien. La cheffe de service m’a alors proposé d’intégrer l’équipe d’accompagnement en journée. J’ai passé trois ans dans cette équipe. Jusqu’à la fin de mon contrat.

Après cette expérience je suis devenu ouvrier agricole dans une exploitation en biodynamie. La fille des exploitants voulait être éducatrice spécialisée : elle a finalement repris la ferme. Il y venait beaucoup de structures. Et il y avait beaucoup de temps d’échanges autour de l’agriculture bio.

J’ai aussi travaillé à la médiathèque d’Orléans. Durant mon temps d’objecteur de conscience j’avais déjà travaillé dans une médiathèque située pas très loin d’Orléans.

Le théâtre me manquait. J’avais appris le piano dès l’enfance. Je me suis mis à écrire des chansons et j’ai composé un spectacle de chansons. Ce spectacle marchait bien. J’étais soutenu par un copain qui aimait bien mon travail et a souhaité le défendre. Il tenait un café culturel associatif dans lequel je pouvais me produire régulièrement.

Certains de ceux qui te lisent sont des "investisseurs" de la Téoule : ils ont placé une part de leur épargne dans la foncière USI ou lui ont avancé de la trésorerie ? Quel message souhaites-tu leur faire parvenir aujourd’hui ? Et quel message souhaiterais-tu faire parvenir à d'autres qui envisageraient de soutenir financièrement la Téoule ?

D’abord, je tiens à les remercier chaleureusement : La Téoule est d’abord une initiative de citoyens engagés. Sans eux, la Téoule n’existerait pas. Leur rôle a été et continue d’être fondamental pour le projet. C’est uniquement par leur soutien – un soutien financier entièrement privé – que nous avons pu financer l’acquisition et l’adaptation de la Téoule. Leur rôle est important, notamment parce que les aides publiques sur lesquelles nous comptions n’ont pas été au rendez-vous et se sont réduites à une peau de chagrin.

C’est pourquoi, nous n’avons pas pu rembourser les avances de trésorerie. Nous avons souffert d’un manque de ressources, non-prévu au lancement du projet. Il nous faut trouver de nouvelles ressources financières pour stabiliser le financement à long terme de la Téoule. C’est seulement à cette condition que nous pourrons rembourser les avances de trésorerie.

Pour ceux qui se demandent comment continuer à aider la Téoule et l’accompagner dans son développement, Il est bien sûr toujours possible de rejoindre cette belle aventure en souscrivant des actions d’USI. Je rappelle que chaque souscripteur bénéficie d’un avantage fiscal lui permettant de déduire jusqu’à 25% de son investissement de son impôt sur le revenu. Cet avantage fiscal devrait prendre fin au 31/12/24, donc il ne faut pas tarder pour en profiter. Tout est expliqué sur notre site internet : www.lafoncieresolidaire.fr

Après une première année, comment envisages-tu l'avenir de la Téoule et quel sera le rôle d'USI dans le développement de la Téoule ?

L’histoire de la Téoule n’en est qu’au début, son développement passe par la mise en œuvre de nouvelles activités notamment dans les tiers-lieux dont le potentiel n’est pas encore exploité.

Nous travaillons depuis le début en partenariat avec la SCIC la Téoule. Nous sommes complémentaires : USI finance et porte les bâtiments et la Scic assure l’activité et la gestion quotidienne. C’est ce partenariat qui assure la pérennité du projet de vie de la Téoule dans le temps. Le rôle d’USI, dans l’avenir, est d’abord de garantir la pérennité du lieu en assurant l’entretien dans le temps et l’adaptation du bâtiment en fonction de l’évolution du projet de vie. L’immobilier est un support au projet de vie et c’est à l’immobilier de s’adapter quand de projet de vie évolue, pas l’inverse.

Le rôle d’USI est aussi d’accompagner le développement des nouvelles activités. Pour autant, vous l’avez compris, pour rendre possible ce type de projet, il faudra des fonds propres. Or, la Téoule n’a pas vocation à générer des ressources et donc ne produit pas de fonds propres. Pour assurer son développement, il nous faut donc trouver de nouveaux fonds propres et la souscription d’actions dont j’ai déjà parlé – par des citoyens engagés ou des partenaires institutionnels – est primordiale pour rendre possible le développement de la Téoule.

 

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